Dans le magnifique «Madame Hayat »un jeune intellectuel s’ouvrait au monde, et par l’amour, apprenait la liberté. Dans le présent roman du même auteur, nous sommes en Turquie au début du XXème siècle. Ziya un adolescent de 16 ans, tue le meurtrier de son frère (caïd du quartier et grand frère adulé) en plein tribunal et gagne par ce geste l'admiration de tous. Incarcéré il apprend à jouer aux dés. C’est dans le jeu qu’il réussit à trouver une certaine sérénité, lui qui a appris à refouler ses émotions et pour qui « mourir est mieux que vivre le déshonneur ». Lorsque les dés sont lancés il oublie. Gagner ou perdre au jeu c’est comme vivre ou mourir. De retour à Istanbul une mission d’éclat lui est proposée… L’auteur décortique la personnalité de Ziya et présente un portrait psychologique très fouillé. Une écriture toujours aussi agréable et fluide, un texte beau et profond. Sylvie