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Les silences d’Ogliano d' Eléna Piacentini


Mon premier gros coup de coeur de l’été!

Dans un village imaginaire d’un pays du Sud méditerranéen (non indiqué), le jeune Libero Solimane brûle : il brûle d’amour pour Tessa, la magnifique épouse du baron Delezio qui domine avec dédain le village et ses habitants, mais Liberto brûle aussi de connaître son identité, les secrets de sa famille, les secrets du village où prévaut la loi du silence et il sent monter en lui une rage, une violence qu’il craint de ne pouvoir maîtriser. C’est animé de ces sentiments qu’il se retrouve impliqué dans une sombre affaire qui l’emmène sur les hauteurs de l’Argentu, la montagne qu’il connaît si bien…

Quel roman! Il a la puissance et le souffle des tragédies antiques avec une construction qui permet de faire entendre la voix des différents personnages animés par la colère, la passion et les frustrations (et la référence à Antigone est aussi clairement évoquée dès le début du roman) avec un questionnement comme fil rouge : les hommes sont-ils vraiment libres? Peuvent-ils échapper à leur destin et s’affranchir du poids de l’héritage familial et/ou social ou sont-ils condamnés à reproduire sans fin le même schéma? Autour de ces personnages, les lieux et les paysages, avec les mythes et les secrets qui leur sont attachés, tiennent aussi une place importante dans ce roman et sont magnifiquement décrits par l’autrice.


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